Les grandes lignes du texte académique d'orientation sur les bassins d'éducation et de formation

 

Le bassin ne constitue pas un nouvel échelon administratif ou hiérarchique. Il est un lieu où les responsables du premier et du second degré de la zone analysent des situations et élaborent des projets en recherchant la cohérence des actions et leur complémentarité.

Lieu privilégié de travail inter-catégoriel et inter-établissements, le bassin favorise, en effet, la mobilisation et l’implication des personnels dans un cadre permettant une meilleure articulation des logiques pédagogiques et administratives.

LES MISSIONS

1.              Animation, coordination, coopération pédagogique et éducative

Si l’innovation pédagogique se traduit au sein de l’école ou de l’établissement, la mise en cohérence et la coordination doivent s’effectuer au sein du bassin d’éducation et de formation.

A ce niveau, il est possible :  d’établir un suivi de cohorte d’élèves,  de déceler les sorties de formation,  d’analyser les besoins en terme d’offre de formation,  de mutualiser les moyens.

• Les spécificités liées au territoire (isolement culturel, violence urbaine, modifications économiques profondes, évaluations préoccupantes…) peuvent faire l’objet de réponses pédagogiques et éducatives bien adaptées.

• Le bassin est le cadre qui facilite l’organisation d’actions éducatives communes à plusieurs établissements et élaborées en partenariat :

  Projets de coopération sportive, culturelle, TICE…

  Education à la citoyenneté (formation de délégués, animation de la vie lycéenne, actions en matière de santé et de prévention des conduites déviantes, rôle des CESC)

  Partenariat avec les milieux économiques, en liaison avec les animateurs des CLEE

  Projets collectifs d’échanges internationaux

2.              Information, orientation, insertion

Le bassin d’éducation et de formation offre un cadre adapté au suivi des élèves et de leur insertion permettant :

• D’harmoniser des politiques d’information et d’orientation :

• De contribuer ainsi à l’amélioration de l’information destinée aux usagers du service public.

• D’exercer une responsabilité particulière envers les élèves en difficulté en évitant, par une action commune et responsable, les sorties du système éducatif sans qualification.

3.      Valorisation des ressources humaines

Sans se substituer aux EPLE ni aux écoles, le bassin peut être le niveau pertinent pour proposer:

• Des actions de formation de proximité sur des problématiques communes en lien avec les plans de formations des établissements

• Des dispositifs destinés à apporter des réponses efficaces et rationnelles à des besoins repérés, par exemple :  l’organisation plus collective de l’accueil des nouveaux personnels, les mutualisations de vivier pour les remplacements de courte durée des enseignants, le repérage d’éventuels compléments de service à proposer aux responsables académiques

4.     Analyse prospective sur les besoins et l’offre de formation

Tout élève doit trouver, au sein d’un bassin, la possibilité d’effectuer un parcours complet de formation de la maternelle au baccalauréat dans l’enseignement général, technologique ou professionnel.

A partir de l’évaluation des besoins et des ambitions pédagogiques dont sont porteurs les établissements, les propositions d’évolution pluriannuelle de la carte des formations auront beaucoup à gagner à être réfléchies et conçues dans le cadre des bassins d’éducation et de formation qui permettent tout à la fois :

• Une lisibilité des pôles de compétences constitués par chaque établissement autour de ses axes majeurs de formation

• Une recherche de complémentarité entre établissements et des coopérations avec les différents partenaires économiques et sociaux concernés par l’offre de formation.

Devront ainsi être discutés et préparés en concertation par les établissements, dans le cadre des bassins, des principes d’évolution des cartes des formations, des options, des langues.

Quelques aperçus de comptes-rendus de commissions du bassin de Condom

 ►    Liaison  Collège – Lycée – LP   (animateur : M. Barascou)

Thèmes :      ●  Analyse des flux d’orientation sur le bassin

  ●  Analyse des résultats scolaires 3ème - 2ème -2ème Pro

CONSTATS à partir d’une comparaison avec le bassin d’AUCH

EBAUCHES D’ EXPLICATION - REFLEXION

1 – des redoublements plus importants dans le bassin de Condom

1 – différence de CSP – évaluation entrée en 6ème inférieure

2 – des taux de passage en 2nde GT moins élevés

2 – ambition limitée des familles et des élèves. Les parents d’élèves du bassin de Condom pensent jouer la sécurité en choisissant la voie professionnelle

3 – des demandes des familles très proches des décisions d’orientation

3 – politique de consensus plutôt que d’éveil à l’ambition

4 – des évolutions depuis 1998 entre les 2 bassins, similaires

4 – fruit de la politique d’orientation académique

5 – même réussite au DNB (épreuves écrites) alors que les taux de  passage en 2nde GT sont très différents 

5 – le bassin de Condom est-il plus sélectif ?

6 – Les 2 Cités Scolaires orientent  plus d’élèves en en 2nde GT  que les Collèges « autonomes »    pour des résultats au DNB identiques ou inférieurs.

6 – importance d’une liaison de fait Collège/Lycée en Cité  Scolaire

7 – orientation en 2nde GT : écart moins important entre filles et garçons  dans le bassin d’Auch

7 – offre de 2nde Technologique (STT, BLP), plus importante dans le bassin d’Auch

8 – moins de redoublement ou réorientation après la 2nde G  dans le bassin de Condom

 8 – Fruit d’une sélection plus sévère en amont, mais pourquoi ne pas envisager un bac en 4 ans ?

9 – forte variation dans les taux de pression selon les secteurs professionnels

 9 – intérêt à diffuser les taux de pression auprès des professeurs afin d’aider les élèves à faire des choix réalistes

10 – les filles s’orientent moins en 1ère S dans les deux bassins

10 – mentalités difficiles à changer malgré les efforts de la politique académique

  ►     Liaison  Ecole – Collège – SEGPA  (animateurs : Me Moulat  et  M. Vettier)

Thèmes :    ●  L’expérimentation PPAP

    ●  les aides et soutiens à partir des résultats de l’évaluation nationale

    ●  les accompagnements scolaires

  L'évaluation nationale CE2 et 6ème, au-delà d'informations utiles au pilotage des écoles et des établissements, doit se centrer prioritairement sur les élèves et leurs progrès. Il s'avère nécessaire aujourd'hui de recentrer le bénéfice de l'évaluation sur l'élève.

·                 Intégration de ces outils d'évaluation à la démarche d'enseignement (les outils et informations fournis par J'ADE sont des données d'orientations pédagogiques).

·                 Dépassement du simple constat des difficultés rencontrées par certains élèves pour aller vers la mise en œuvre de PPAP (programme personnalisé d’aide et de progrès)

·                 Le PPAP ne se réduit  pas à une simple remédiation. C'est une action dynamique et volontariste qui prend appui sur les acquis des élèves et qui se donne des priorités sur les compétences restées fragiles chez certains élèves.

Quelles compétences viser prioritairement ? Sur quelle durée ? Sous quelles modalités ?

Bien se persuader que :   Seuls 2 à 3 % des élèves n'entrent pas du tout dans l'apprentissage de la lecture, les  15 % d'élèves considérés comme en difficulté ont des scores voisins de 50 % et ont  certaines compétences (traitement de l'explicite) mais pas toutes les compétences attendues (implicite, croisement de données à traiter, inférences…).

Un traitement inter-disciplinaire est souvent plus pertinent et efficace qu'un traitement disciplinaire (voir items des évaluations nationales 6ème correspondant à ce cas de figure)

Le professeur de français est celui qui "éclaire" pour ses collègues les priorités qui seront traitées par tous (acquis, compétences à consolider, nœuds de difficultés).