|
Etaient présents : un ou plusieurs professeurs principaux de 3ème de chaque collège du bassin, des professeurs principaux de seconde, des principaux de collège, des proviseurs de lycée, l’inspecteur de l’Information et de l‘orientation, le directeur du CIO de Condom. Résumé des rapports et débats Groupe 1 : redoublement au collège et étude de cohorte Le redoublement plus faible observé pour le bassin de Condom en 6ème serait dû au fait que peu de solutions existent dans le bassin (isolement) permettant de proposer des solutions adaptées aux élèves les plus en difficulté. En retour le taux de redoublement 4ème est plus fort. Il est constaté aussi que les redoublements cumulés au collège (6ème + 4ème +3ème) augmentent dans le bassin. Certains l’expliquent par la baisse du niveau. L’étude de cohorte montre que l’on oriente beaucoup en LP dans le bassin. Cette spécificité correspondrait à un manque d’ambition des familles (PCS plus faibles). D’autres, constatant un taux de redoublement plus fort en seconde des élèves venant du bassin d’Auch, en concluent que l’orientation est mieux faite sur Condom. En revanche on relève que les élèves orientés par le bassin de Condom se réorientent significativement plus en LP après un échec en Seconde. Les familles du bassin de Condom auraient ainsi tendance à accepter plus facilement les décisions des conseils. D’autres y voient aussi une crainte plus accrue envers la prise de risque ; on jouerait plus la sécurité dans le bassin de Condom. Groupe 2 : orientation en 2GT Le bassin de Condom oriente moins en seconde que le bassin d’Auch et ce, depuis de nombreuses années, alors que les résultats au brevet sont équivalents. Cependant le cumul redoublement + réorientation post seconde étant un peu plus fort sur le bassin d’Auch on souligne à nouveau l’idée d’une orientation mieux faite sur Condom. Le groupe se demande aussi si on n’a pas « raté » quelques élèves ? Certains ont-ils manqué d’ambition ? Mais qu’est ce qu’une orientation réussie ? Beaucoup de paramètres sont à prendre en compte (PCS, déplacements…). Comment améliorer les performances ? Certains suggèrent que l’information des familles est certes essentielle mais, peut-être, pourrait-on l'améliorer afin de mieux faire comprendre les enjeux de l'orientation et susciter une plus grande motivation. Le manque d’information et de communication entre les enseignants de collège et de lycée peut aussi expliquer le fait que les établissements isolés orientent moins facilement en seconde que les cités scolaires. Groupe 3 : redoublement et réorientation Les tableaux amènent plusieurs questions comme l’efficacité du redoublement, la différence de niveau d’exigence entre la 3ème et la 2nde GT… La question du consensus entre les demandes des familles et les décisions des parents est à nouveau évoquée. Le consensus est plus facile lorsque les familles demandent le LP. L’effet est plus accentué encore dans les petits établissements où le dialogue famille-enseignants est très approfondi. Certains se demandent si les élèves postulant pour la voie professionnelle ne se sous-évaluent pas parfois ? Ne faut-il pas pour certains envisager la possibilité d’un bac technologique ou général en 4 ans ? Enfin, comment arriver à redynamiser les familles, à augmenter leur ambition ? D’autant plus que la pénurie d’élèves dans certains types d’études (les filières scientifiques notamment) commence à se faire cruellement sentir.
En résumé… S’il est difficile de faire une synthèse des nombreuses interventions qui ont émaillé l’après-midi de réflexion, on peut essayer de dégager les grandes lignes de réflexion suivantes : si on s’accorde sur la qualité de l’orientation réalisée dans notre bassin, le constat d’un écart avec le bassin d’Auch est établi. Il concerne notamment les décisions d’orientation en seconde, plus fortes à Auch. La multiplicité des causes est certaine, mais on relèvera particulièrement, un manque d’ambition des familles dans notre bassin. Beaucoup de familles jouent la sécurité et préfèrent l’orientation vers la voie professionnelle jugée plus sûre. Cependant, pour quelques cas, notamment les élèves qui se sous-évaluent, un accompagnement est nécessaire afin de les encourager à suivre une orientation en seconde.
|